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 Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers)

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Lp Boss
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Lp Boss


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MessageSujet: Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers)   Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers) Icon_minitimeJeu 5 Avr - 13:47

Introduction:

À l'origine du groupe sont RZA, GZA et Ol' Dirty Bastard aussi appelé Nefyn, Black Pimp Fredo et FonFon. Rza vient de Staten Island tandis que GZA et ODB viennent de Brooklyn, deux des cinq districts de New York. Passionnés par la musique soul de leurs parents et par la culture hip hop omniprésente dans le ghetto de New York, ils créent ensemble une première ébauche de groupe, All in Together Now, qui ne connaitra aucune suite. C'est à cette époque qu'ils s'inventent leurs premiers alter-egos. RZA est le « Scientifique », GZA le « Génie » et Ol' Dirty Bastard le « Spécialiste ». De son côté, RZA s'autoproduit sur un single au ton léger qui ne marchera pas en 1991 sur le label Tommy Boy : Ooh, We Love You Rakeem. Pour sa part, GZA est le seul membre du groupe à avoir réalisé un album avant l'avènement du Clan. En 1991, Words from the Genius, signé chez Cold Chilin' et précédé par le single Come Do Me, reste cantonné au milieu underground new-yorkais et ne parvient pas à décoller. Ces deux échecs vont forger la détermination de RZA qui se sent lésé par des labels qu'il juge incompétents.

Chronique:

L’exotisme relatif des samples tirés des films de kung-fu et l’architecture verbale d’un univers qui assimile les ghettos du Bronx aux montagnes de Shaolin ne peuvent dissimuler l’enjeu principal : la référence métaphorique au wu xia pian sert avant tout à formuler une éthique du combat et de la survie. Dans le rap game d’abord, où il s’agit de s’imposer en causant, si possible, le plus de bruit et de dommages possible (Inspectah Deck sur "Protect Ya Neck" : "I make more noise than heavy metal"), d’où une poignée de morceaux au beat qui claque et à la production incisive et dissonante, du type "on arrive et on vous en met plein la gueule" ("Protect Ya Neck" bien sûr, mais aussi "Bring Da Ruckus" en ouverture belliqueuse de l’album, "Clan In Da Front" magnifiquement porté par le flow souple de GZA...). Dans l’environnement poisseux et dangereux des ghettos contemporains ensuite, où il s’agit de passer entre les balles et le SIDA (deux fléaux identifiés, un couplet pour chacun, sur "Tearz", le morceau le plus étrange de l’album, où RZA et Ghostface Killah se déchaînent pour évoquer rageusement leurs proches disparus), et de gérer au mieux le contraste entre les rêves de richesse et la réalité de la survie au jour le jour.
C’est d’ailleurs ce thème qui inspire à RZA ses partitions les plus élégiaques, du déchirant "Can It Be All So Simple" avec sa basse syncopée, au hit définitif et mélancolique qu’est "C.R.E.A.M." : thème lancinant au piano, évocation de destins brisés par la drogue et la prison, description de bas-fonds irrespirables, horizon irrémédiablement bouché par la seule morale que le monde permet encore d’observer, celle de l’argent, "C.R.E.A.M." (acronyme de la locution-refrain "Cash Rules Everything Around Me") est un pur joyau porté par deux MC’s en état de grâce (mention spéciale pour le couplet autobiographique d’Inspectah Deck : "Court play me short, now I face incarceration / Pacin’, goin’ up state’s my destination / Handcuffed in the back of a bus, forty of us / Life as a shorty shouldn’t be so rough / But as the world turns I learned life is hell / Livin’ in a world no different from a cell...").
A la production, RZA impose avec ce disque sa densité minimaliste, déployant les harmonies discrètes et évolutives des boucles soul, une sorte de squelette du son Motown, autour d’un beat rocailleux qui emporte tout sur son passage. Il ne s’agit plus de chanter la beauté particulière des ghettos comme, vingt ans plus tôt, Donny Hathaway, ni de se complaire dans une esthétique de l’enfer et de la dévastation comme, quelques années plus tard, un groupe tel que Mobb Deep, mais bien d’opposer au chaos ambiant une morale de l’action, une sorte d’énergie lucide qui transparaît dans tous les aspects du emceiing : les neuf talentueux rappeurs du Wu-Tang offrent évidemment à l’album une variété de déclamation appréciable, d’autant plus qu’ils s’octroient chacun de longues plages pour poser leur style et le développer à loisir. Chacun se détache par ses qualités propres (la verve bruitiste et déjantée d’Ol Dirty Bastard, les contre-temps audacieux de Ghostface Killah, la voix chaude à la maestria diabolique de Method Man, qui a même droit à son morceau-hommage, un "M.E.T.H.O.D. Man" en forme de fabuleux auto-satisfecit...) et s’offre au moins un morceau de bravoure dans le disque (l’incipit d’Inspectah Deck dans "Wu-Tang Clan Ain’t Nuthin’ Ta F’Wit", le couplet aux gros mots masqués d’Ol’ Dirty Bastard dans "Protect Ya Neck", qui s‘achève dans une avalanche de "fuck" censurés comme pour un passage radio). On ne saurait ici prendre suffisamment de place pour détailler la magistrale leçon de rap poétique que les neuf guerriers de Shaolin donnent à méditer à leurs suiveurs.
Hormis les quelques plages où ils imposent une attitude de bravade ironique et jubilatoire ("Wu-Tang Clan Ain’t Nuttin’ Ta F’Wit", "M.E.T.H.O.D. Man"), la noirceur, la violence et la mélancolie suintent de leurs textes et de l’écrin musical que compose RZA, mais jamais aux dépends d’un fondamental absolu du rap, ici poussé à une impressionnante constance : la souplesse, l’agressivité, la précision du flow préservent de bout en bout l’héritage du funk, et confèrent à l’odyssée du Clan les atours héroïques d’une véritable croisade, celle d’une esthétique dynamique et offensive en réponse à un quotidien cauchemardesque ; cette esthétique, les membres du groupe la déclineront en solo avec une qualité (presque) constante les années suivantes (le majestueux Liquid Swords de GZA, le très blaxploitation Ironman de Ghostface Killah, le percutant Only Built 4 Cuban Lynx de Raekwon...), jusqu’au double-album de la consécration en 1997, qui marquera l’apothéose indépassable du groupe : le bien nommé Wu-Tang Forever.

Membres:

-RZA (de son vrai nom Robert Diggs) alias Bobby Digital, Prince Rakeem, The Abott - Né le 5 juillet 1969 à Brooklyn. Il est considéré comme le leader du groupe. C'est lui qui a produit la totalité d'Enter the Wu-Tang (36 Chambers) ainsi que la plupart des autres titres du Clan. Il a participé à bon nombre de projets solos des membres du groupe ainsi qu'a la bande-son du film de Quentin Tarantino : Kill Bill. Il est aussi responsable de la production et de la sélection des titres pour l'excellente bande-originale de Ghost Dog, de Jim Jarmush.

-GZA (de son vrai nom Gary Grice) alias The Genius, Justice, The Head, Maximillion. Né le 22 Août 1966 à Staten Island. Il est le plus âgé du groupe et le plus expérimenté puisqu'il a commencé à rapper en 1991 avec un premier album "Words From Genius" . Il est le seul à avoir sorti un album solo avant le premier album du groupe. Il a depuis sorti un nouvel album solo, Liquid Swords, dans la continuité des premiers albums du Wu, et une collaboration avec Dj Muggz, le dj de Cypress Hill, que certains fans de la première heure ont décriée: des productions baclées, des beats prétentieux, on est loin de l'ambience à laquelle nous ont habitué les 9 Gods de Shaolin !

-Method Man (de son vrai nom Clifford Smith) alias Mr Meth, Johnny Blaze, Ticallion Stallion, Tical, Metftical (Meth-the-Cow), MZA, Iron Lung, Hot Nickels. Né le 1er avril 1971 à Hempstead, Long Island. Il est le premier à se lancer dans une carrière solo après l'éclosion du groupe. Plusieurs de ses albums seront disques de platine et son duo avec Mary J. Blige I'll Be There For You/You're All I Need est un succès commercial. Il fait des apparitions au cinéma avec Redman, notamment dans le film How High

-Ol' Dirty Bastard (de son vrai nom Russell Jones) alias Joe Bananas, Dirt Dog, Dirt McGirt (sous le label DEF JAM), ODB, Osirius. Né le 15 novembre 1968 à Brooklyn (New York). ODB décède le 13 novembre 2004 d'une attaque cardiaque, dans un studio d'enregistrement à New York.

-Raekwon (de son vrai nom Corey Woods) alias The Chief, Ice Water Inc, Lou Diamonds, Lex Diamonds. Né le 12 janvier 1968 à Park Hills, Staten Island (New York).

-Ghostface Killah (de son vrai nom Dennis Coles) alias Ironman, Tony Starks, Sun God. Né le 9 mai 1970 à Staten Island (New York).

-Masta Killa (de son vrai nom Eglin Turner) alias High Chief, Noodles. Né le 18 août 1968 à New York.

-Inspectah Deck (de son vrai nom Jason Hunter) alias Rebel INS, Fifth Brother, Rollie Fingers. Né dans le 6 juillet 1968 dans le Bronx (New York).

-U-God (de son vrai nom Lamont Hawkins) alias Golden Arms, Baby U, Lucky Hands. Né le 10 novembre 1968 à Staten Island (New York).

-Cappadonna (de son vrai nom Darryl Hill) Incarcéré durant l'enregistrement de 36 Chambers, ce dernier membre est apparu officiellement au sein du groupe à partir de l'album Wu-Tang Forever. Né en 1969 à Staten Island (New York).

Anecdotes

-L'épée du Wu-Tang est le nom de l'ultime exercice shaolin à apprendre lorsque chaque moine doit passer au niveau (ou chambre) plus difficile que le précédent. Le suffixe 36 Chambers présent dans le titre du premier album fait référence au premier film d'une trilogie des Shaw Brothers (Enter the 36 Chamber, Return to the 36 Chambers et Disciple of the 36 Chambers) dans le scénario du film, la 36eme chambre est créee par le Hero, elle permet aux laïques non boudhistes d'apprendre le Kung fu shaolin. Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, c'est la première chambre qui est le niveau ultime du monastère shaolin.

-Dans une cité de New York, un mur peint pour le tournage du clip Can It Be All So Simple ? en 1994 n'a jamais été recouvert par les taggeurs. On ne touche pas à une légende urbaine.

-Le nom chinois du groupe fait référence à un film de kung-fu de Hong-Kong, Shaolin vs Wu-Tang.

-Le troisième album de Killarmy, un groupe rattaché au Wu-Tang dont les allusions à la guerre, au terrorisme et à la religion musulmane sont monnaies courantes, est sorti le 11 septembre 2001. Titre de l'album : Fear, Love & War. Le hasard est parfois troublant.

-Ol' Dirty Bastard, le membre le plus déjanté du groupe, est un habitué des barreaux. Arrêtés maintes fois en possession d'armes et de drogue, il a effectué de long séjours entre prison et cure de desintoxication, notamment durant la réalisation de l'album Iron Flag où il n'apparait sur aucun titre.

-Les pseudonymes de GZA et RZA ont été obtenus en reproduisant leurs prénoms (Gary et Roberts) scratchés sur une platine mais ont également une connotation religieuse

-Le logo du groupe représentant à la fois un W et une chauve-souris a été dessiné par le producteur Allah Mathematics au tout début du groupe.

-Le premier album Enter the Wu-Tang a été enregistré dans leur propre studio.

Le pseudo de Ghostface Killah est issu du film de kung-fu Mystery of Chessboxing et son héros; Ghost Faced Killer.

-Un concert du groupe en juillet 2001 à Los Angeles dégénère et se solde par une fusillade. Bilan : 1 mort et 3 blessés.

En 1994 le fils de U-God alors âgé de deux ans, Dante Hawkins, est touché par un feux croisé dans une fusillade alors qu'il jouait devant la maison de sa baby-sitter.

-Inspectah Deck a choisi son pseudonyme lorsque, adolescent, U-God lui avait dit qu'il faisait penser à l'Inspecteur Clouseau du dessin animé La Panthère Rose en regardant systématiquement les gens bizarrement.

-Masta Killa devait être présent sur le premier titre du groupe Protect ya Neck mais il était en prison à ce moment-là.

-La pochette de Liquid Sword de GZA représente des combattants sur un échiquier. Les noirs semblent massacrer les blancs à coup de chaîne et de sabre, entraînant une controverse accusant GZA de racisme anti-blanc.

-Un jeu vidéo de combat, Shaolin Style, mettant en scène les membres du groupe est sorti en 1999 sur PlayStation. Le but du jeu est de nettoyer les bas-fonds de Staten Island, de traverser les 36 Chambres et d'affronter le démon afin de rétablir la dynastie Wu.

-Tricky, un des rois du trip hop, considère RZA comme le « Mozart des temps modernes ».

-Lp Boss-
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MessageSujet: Re: Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers)   Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers) Icon_minitimeJeu 5 Avr - 13:51

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Tracklist:

1. Bring Da Ruckus

2. Shame On A Nigga

3. Clan In Da Front

4. Wu-Tang : 7th Chamber

5. Can It Be All So Simple

6. Da Mystery Of Chessboxin'

7. Wu-Tang Clan Ain' Nothing Ta F' Wit

8. C.R.E.A.M

9. Method Man

10. Protect Ya Neck

11. Tearz

12. Wu-Tang : 7th Chamber -Part Ii

13. Method Man (Remix) Skunk Mix

14. Bonus Track
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Jimmy Jonhson
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MessageSujet: Classic   Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers) Icon_minitimeVen 6 Avr - 15:01

Même chose que Illimatic, la première fois que je l'ai écouté, je ne l'ai pas aimé. C'est après quelques écoutes bien attentif que je l'ai adoré. Ce disque est un classique comme beaucoup d'albums de cet époque.Un bon 19/20 pour ce magnifique album afro
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MessageSujet: Re: Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers)   Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers) Icon_minitimeDim 8 Avr - 14:39

Ouais une tres bonne chronique;au fait Lp Boss,t'as oublie de noter que au debut,ODB avait pour pseudo unique Ason mais c'est son cousin RZA qui va lui donner le pseudo Ol' Dirty Bastard tant son flow etait original et unique
Enfin,c'etait juste une petite precision...
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MessageSujet: Re: Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers)   Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers) Icon_minitimeDim 8 Avr - 20:00

bruce sakhone a écrit:
Ouais une tres bonne chronique;au fait Lp Boss,t'as oublie de noter que au debut,ODB avait pour pseudo unique Ason mais c'est son cousin RZA qui va lui donner le pseudo Ol' Dirty Bastard tant son flow etait original et unique
Enfin,c'etait juste une petite precision...
Très bonne connaissance rapologique homie afro
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MessageSujet: Re: Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers)   Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers) Icon_minitime

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